COMPTE RENDU REUNION BILAN DE SAISON ETE 2012

Jeudi 18 octobre 2012

Composition des paniers

Les adhérents apprécient la quantité de légumes et la variété des paniers.

La variété leur permet de découvrir des légumes différents, et réaliser que la taille des légumes n’est pas standard, et qu’ils peuvent même être très gros.

Cet été, il n’y a pas eu de fruits, à cause des gelées de printemps qui ont tué les fleurs des arbres fruitiers. Puis les différentes de températures ou le manque de chaleur en juillet ont achevé le reste. Seule la rhubarbe et les framboises ont donné, mais la pluie les abimait régulièrement. Aussi Agnès les a transformées en confiture, que nous retrouverons de temps en temps dans les paniers d’hiver. Pas de pommes non plus pour cet hiver (d’habitude tout est ramassé à l’automne et stocké pour qu’on les retrouve dans les paniers hivernaux) .

Pour cet hiver les premiers semis de carottes n’ont rien donné (temps pluvieux de cet été), pour les seconds, on ne sait pas encore si ça poussera ou pas.

Il y aura aussi des lentilles (qui proviennent du producteur Mr Lejeune dans la Somme). Il n’y aura pas d’endives, car Mr Me Degand allaient les chercher à 200kms de chez eux et remettaient les endives à prix coutant dans leur paniers. Il y aura de la mâche et des salades pain de sucre (que l’on peut également cuire).

Il n’y aura pas d’oignons, car ceux qui poussent sont « pourris » à l’intérieur. En bio, il y a des engrais naturels autorisés, mais les Degand en utilisent très peu, d’où l’expression d’ Agnès « on nous a dit que nous avions un jardin « bio bio » . L’inconvénient est que parfois toute une catégorie de légumes reste absente des paniers pendant une saison comme les poireaux l’année dernière et les oignons cette année.

Taille des paniers et leurs valeurs

Pour faire les paniers, Mr et Mme Degand mettent de quoi nourrir pendant une semaine 2 personnes dans un petit panier et 4 personnes dans un grand panier. Donc l’été, il y a de la quantité (tomates par exemple) et une variété plus importante de légumes.

En ce qui concerne la taille des légumes, leur grosseur, par exemple les salades, font craindre de la perte ou du gaspillage. Agnès dispense des conseils de conservation, » pour la salade : l’éplucher et la laver et la mettre dans le bac du frigo sans l’essorer et elle se garde ainsi une bonne semaine » ; elle suggère également de la cuire. Des tas de petits trucs de ce genre sont à échanger entre amapiens (la forme reste à définir), tout comme le partage des recettes (voir site AMAP du potager).

La valeur du panier a été étudiée sur la saison été (du 3 mai au 11 octobre) ceci en prenant des prix moyens de maraîchers en Bio (Moyenne des prix de 8 maraîchers AB obtenu par l'ABP). La valeur mise dans les paniers par les producteurs dépasse largement le prix payé par les adhérents sur cette saison :

Pour le grand panier, la valeur est supérieur de 5 à 6 euros en moyenne par semaine par rapport au prix payé de 17euros.

Pour le petit panier , la valeur est supérieur de 2,6 à 3,3euros en moyenne par semaine par rapport au prix payé de 10euros.

Cela veut dire que pour ceux qui ont les grands paniers sur la période étudiée, l'écart entre le prix payé global et la valeur du panier va de 100 à 120 euros environ à l'avantage des adhérents. Concernant le petit panier, 'écart entre le prix payé global et la valeur du panier va de 55 à 68 euros environ à l'avantage des adhérents!

Agnès explique que l’été, il y a toujours plus de légumes et que c’est normal d’en faire profiter les amapiens. L’étude sera donc poursuivie et affinée pour la saison hiver, afin de lisser l’étude sur l’année entière.

Agnès précise également, qu’il y avait 100 paniers sur la saison hiver 2012, et qu’ils ont semé en fonction de ce nombre pour la saison été, cependant il n’y avait dans cette saison été que 84 paniers, la différence s’est aussi retrouvée dans les paniers été (surplus).

L'AMAP est un partenariat solidaire, et face à ce constat, il sera important de poursuivre la réflexion avec les producteurs vis à vis de cette situation, il est nécessaire qu'il y ait un équilibre.

Trêve hivernale

Il n’y a pas de distribution en mars et avril. Agnès explique que la terre, pour donner quand le moment est venu, a besoin de se reposer, comme les humains. De plus, il faut aussi le temps pour préparer la terre à recevoir les semis et du temps pour semer. C’est pourquoi la reprise de la saison cette année se fera à la mi-mai. L’année dernière, les producteurs ont eu du mal à trouver les légumes en quantité suffisantes pour remplir les paniers.

Pour la même raison, Agnès trouve que la visite en Mai du jardin ne lui donne pas entière satisfaction, parce que son jardin n’est pas aussi opulent qu’en septembre. Les adhérents lui disent que pour eux la visite du jardin est satisfaisante en Mai. La référente légumes ajoute que c’est aussi le moment des inscriptions pour la saison été, et que la visite des jardins à ce moment-là est motivant pour les anciens comme les nouveaux amapiens.

Certaines AMAP n’ont pas de trêve parce que les producteurs ont des grands bâtiments de stockage, ont plus de surface (les Degand ont 1,8HA) et/ou les producteurs rachètent en partie à de plus gros producteurs pour maintenir la quantité en hiver. Les producteurs ne sont pas favorables à cette solution (voir le cas des endives dans le paragraphe « composition des paniers »), et les adhérents présents trouvent, qu’en effet, le rachat n’est pas cohérent avec l’AMAP.

Une semaine type chez nos producteurs

Le lundi, travail de la terre.

Le mardi et mercredi ramassage des légumes pour l’Amap. Par exemple un ramassage de haricots verts prend 5h à lui tout seul.

Jeudi mise en cagette pour préparer la distribution, le camion est rempli à ras bord.

Vendredi et Samedi travail de la terre (et parfois dimanche si la météo a été mauvaise dans la semaine et a empêché le travail)

Le revenu des producteurs

Mr et Mme Degand sont satisfaits de l’AMAP du potager, car elle leur permet de ne plus faire de marché et les soulage dans leur organisation. Ils remercient tous les AMAPiens qui leurs font confiance.

Ils fournissent également environ 17 paniers au collège Edouard Lucas le jeudi, et une quinzaine de panier à la ferme sur Poix de Picardie.

Le bureau de l’association et la référente légumes estiment qu’il serait préférable d’atteindre les 100 paniers pour assurer un revenu plus solide, et peut être de trouver une AMAP complémentaire.

Des adhérents proposent une distribution pour certaines personnes qui ne peuvent venir sur le lieu de distribution, par exemple une distribution à la gare, comme ça se fait à Longueau (beaucoup de travailleurs amiénois font la navette quotidienne pour aller travailler à Paris), mais la contenance du camion, plein avec les cagettes de légumes, ne permet pas de faire des paniers tout prêts à distribuer, car sous cette forme, les paniers prennent 2 fois plus de place au cours du transport (sans compter la préparation encore plus coûteuse en temps pour les producteurs) .

Il est évoqué un système de groupe d’adhérents (par 10), qui pourraient envoyer 1 personne chercher les paniers et les redistribuer à chaque participants du groupe. Un frein identifié étant le fait de devoir venir chercher son panier chaque semaine (emploi du temps chargé ou horaires de travail ou distance du travail incompatible avec les horaires ou le jour du distribution). En théorie, chaque personne aurait à faire une distribution et les 10 livraisons afférentes 1 seule fois sur 10. Toutefois les personnes ayant déjà expérimenté le principe à 2 ou 3 estiment la chose très difficile à 10. Agnès suggère que la personne qui vient chercher les paniers ait un panier gratuit par exemple. On peut même imaginer dans ce cas que ce soit la même personne chaque semaine qui fasse le livreur et que pour le temps consacré et l’essence, il soit payé en panier par les adhérents livrés.

Le trocpanier et paniers perdus

Cette année, il n’a pas très bien fonctionné. D’une part, parce que de nombreux amapiens sont partis en même temps en juillet et surtout en Août, et d’autre part, parce qu’il n’y avait pas de liste d’attente, et donc moins d’inscrits au trocpanier.

Il a été suggéré de chercher des associations ou des collectifs de personnes restant l'été sur d’Amiens susceptibles d’être intéressés par l’achat ponctuel de paniers .

Les producteurs sont toujours décus de voir que le fruit de leur travail ne trouve pas preneur.

Solution

Pas de solution miracle, mais avis à tous les cerveaux pour en trouver. En attendant, il a été décidé de recréer du lien entre les amapiens à l’aide d’un plan géant d’Amiens ( il y a quelques années nous avions avec succès tenté l’expérience, Benoît , ancien amapien, aurait encore le tableau).

Le principe serait pour chaque amapien de repérer les amapiens habitant son quartier. En cas d’empêchement pour venir chercher son panier, on pourrait demander à quelqu’un de ramener son panier, et lui rapporter le sien la semaine suivante.

L’appel est lancé aux personnes motivées pour la mise en place cette géo localisation des adhérents .

 

 

Merci à tous ceux qui bien voulu participer à cet échange entre adhérents et producteur.

Sandra Giraudet

Référente légumes